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lundi 14 mai 2012

ANONYME

Fleur sauvage, quel est ton nom ?

Dis, c’est églantine ou verdoyante ?…

Assise à l’ombre d’un mur de clôture

Fleur sauvage, quel est ton nom ?


Blanche, lait ou albâtre,

Fleur odorante, quel est ton nom ?

Dis, tu ne trembles pas un peu

Quand doucement souffle la brise ?


Fleur altière, quel est le nom 

De la fée passée près de toi,

Ambrée, agréable et védique,

T’offrant le lustre de son dos ?


Sais-tu , ô fleur, quel est le nom 

Du frémissement que t’a causé la brise

Et de la voix qui m’appelle… ?

Missak MEDZARENTS (1886-1908)

(traduit de l’arménien par Louise Kiffer)

 

Missak Médzarents, de son vrai nom Missak Médzadourian, est né dans le village de Pinnguian près de Kharpet dans le haut pays arménien.

En 1894, sa famille va s’établir à Sébastia où il fréquente le Collège Aramian . De là il est envoyé au collège de la ville Marzevan en Anatolie, près de la Mer Noire où il apprend l’anglais.

En 1902, sa famille s’établit à Constantinople. Il y devient l’élève de l’écrivain Hrant Assadour du Collège Guétronagan et il apprend le français.

Il commence à publier sous des noms d’emprunt dans l’important journal arménien de Constantinople, " Massis ".

En 1905, il est obligé de quitter le Collège Guétronagan par suite de maladie.

En 1907 il publie son premier recueil " L’arc-en-ciel ", apportant une fraicheur et une originalité étonnantes dans la poésie arménienne.

La même année, la parution de son second recueil " Nouveaux vers ", confirmera cette tendance que devait briser sa brusque disparition. Agé de 22 ans, il sera emporté par la tuberculose.

En 1934, son oeuvre sera entièrement publiée en Arménie.